Le carnet des émotions est une synthèse des apprentissages qui a été réalisée pendant la SEA sur les émotions. D’abord, il y a un réinvestissement des pictogrammes puisque chaque émotion est associée à un monstre dans l’histoire qui a été lu en entrée de jeux aux élèves la couleur des émotions. Ainsi, pour pouvoir remplir le carnet correctement, les élèves doivent associer les pictogrammes des monstres aux bonnes émotions. Ensuite, les élèves devaient verbaliser un moment qui les rendait heureux par exemple et le dessiner. L’enseignant écrivait la phrase dite par l’élève.

 

Puisque dans le bas de chaque page il y a une image faisant un rappel de l’émotion vue dans l’album, cela permet de vérifier si l’élève a bel et bien créé des « des représentations cognitives à partir d’images » (Abraham, 2001, p.10). Ainsi, la situation décrite par l’élève pour chaque émotion doit être logique avec l’émotion en soi. Par exemple, un élève qui dirait en voyant le pictogramme de la colère, qu’il est en colère lorsqu’il reçoit un cadeau, serait questionnable… Le carnet des émotions est donc un outil pour valider si l’élève est capable d’identifier et de vulgariser ses émotions (MELS, 2013) en contexte extérieur. Cela constitue un processus complexe, car l’élève doit être capable « […] d’appliquer des connaissances théoriques à une situation concrète donc faire abstraction » (Rosca, 1961). Il doit donc utiliser sa mémoire pour se souvenir d’un concept dans un événement qui s’est produit dans le passé (Earle Wagner, Schubert, Schubert, 1985). On demande également à l’élève de se représenter dans le temps, un autre concept ardu au préscolaire (Tartas, 2010).