Dans les classes du primaire et du préscolaire, on retrouve souvent des thermomètres pour illustrer le comportement en classe (appelé calmomètre). Nous nous sommes inspirées de cet outil pour l’adapter à la gestion des émotions. Utilisé de deux façons distinctes dans le cadre du projet, le thermomètre est un outil qui permet d’avoir un visuel sur l’état émotionnel des élèves. Ainsi, au préscolaire, il a été utilisé sous forme de sondage. En début de période, les élèves devaient lever la main en fonction de la question adaptée à l’émotion. Par exemple : Qui se sent joyeux aujourd’hui ? L’enseignante reformulait la question pour les émotions vues dans l’album la couleur des émotions. Et coloriait le diagramme à bande selon le nombre d’élèves et l’accrochait au tableau près du tapis de routine. Ainsi, les élèves voyaient quelle émotion était la plus « populaire » en début de journée. Cette activité pouvait être reprise à plusieurs moments dans la journée ou suite à un événement perturbateur. Au troisième cycle, on a utilisé le thermomètre en lien avec le stress. Les élèves étaient invités à inscrire leur niveau de stress en fonction d’un événement, par exemple une activité ou une évaluation. Cela permettait donc à l’enseignante de faire de la modélisation et d’adapter ses interventions aux besoins des élèves pour les aider à retrouver un état de calme et de sérénité.

 

L’utilisation du thermomètre pour la gestion des émotions serait une manière d’enseigner l’autorégulation à l’élève, car celui-ci veut rester dans la zone positive ou neutre du thermomètre (D’amours, 2010). Ainsi, en lui demandant de situer son émotion sur le thermomètre, on lui demande un travail cognitif et par le fait même de trouver des solutions d’autorégulation afin de revenir au calme (D’amours, 2010).